Départ mitigé.

Les trois premières références de la nouvelle "structure", FOLIVORA SONORA, ont vu le jour et, restons honnêtes, on reste un peu sur sa faim...

Si l'étrange projet MEHRGARH est au final, après pas mal d'écoutes, assez réussi avec son mélange de musique traditionnelle berbère et le côté barré de nos amies (Friedrich étant resté derrière la console), "3D" et son visuel assez raté et "Arms" nous laissent un goût plutôt frustrant...

MEHRGARH nous donne donc cet aperçu de l'ouverture à d'autres artistes avec ce brûlot "Collected" où les instruments traditionnels berbères se mélangent aux sonorités bruyantes des filles de MURALISM: et de bidouillages électroniques parfois à la limite du dub-step. ("Mzal")Les voix des frère R'Miki et des deux filles (Halima Sannah et Aya Driss) vous transportent évidemment aux portes des plateaux de l'Atlas, c'est fascinant, pendant que Britt, Sandra et Mona habillent les morceaux de sonorités tantôt jazzy ("Imi Mqourn", "Ait Iaaza"), free-jazz ("Baqubah", "Khan Yunis (Gaza)") et carrément noise ("La Catastrophe") qui dézingue à tout-va. Cela mérite d'être écouté plusieurs fois avant de vraiment savourer cet étrange objet.

"3D" et son horrible calligraphie nous rassure dès "Agadez" et son rouleau compresseur noise, Britt pilonne comme jamais, la structure est monolithique certes, mais tout en contraste malgré tout avec ses guitares évanescentes mélangées aux riffs énormes de Mona. "Oks" est une petite merveille de chanson vicieuse qui commence tout en douceur pour vous prendre à la gorge sans crier gare, un grand moment. Et puis, il y a ces deux titres ("French Pop In English)" et "He Said He Liked The Changes Tough..." qui font penser à du remplissage, deux (courts) morceaux instrumentaux paresseux, sans surprise, inutiles..

"Arms" ne déçoit pas, une véritable tuerie, un morceau final dantesque qui à rendre jaloux tous les post-ce-que-vous-voulez, superbe! Mais là où le bât blesse, c'est que les versions identiques de "Agadez" et "Ocs" sont présentes sur cet album... Cohérents certes sur l'album, mais on ne nous avait pas habitués à ce genre de "remplissage"...