Carnage [2]

Décontenancé. C'est la première sensation à la première écoute de ce "Carnage", dernière livraison de mes chers fous/folles furieux-ses...

On entre dans le vif du sujet dès l'entame de la plage inaugurale (je ne suis hélas pas encore en possession des titres), bass martiale et batterie motorik noyées dans un flot de guitares (trois, quatre?) dissonantes à l'extrême, de voix samplées enragées, définitivement oppressant, ça ne fait pas dans la dentelle et ça court pendant plus de 7 minutes sans dévier d'un millimètre, me laissant déjà KO debout.

La deuxième plage, elle aussi d'une violence inouïe, même si nettement plus posée avec ses guitares plus claires et les premières paroles de Friedrich plus dans la scansion que dans le chant, fait parfois penser à du Unsane sous acides, le groupe jouant encore une fois à merveille avec le mélange des genres.

La suite de "Carnage" est qualitativement du même acabit, naviguant entre noise boueuse, lourde, psychotique et ambiances plombées faussement calmes sans espoir.

Décontenancé... Il me faudra plusieurs écoutes pour entrer définitivement dans cet éprouvant (peut-être le plus éprouvant de tout leur catalogue) album, EDOB ne cédant jamais à la facilité ni à l'excès, c'est net et précis, les chants sont curieusement en retrait, des textes rageurs et courts comme si la musique illustrait le propos à elle seule.

J'ai donc réellement hâte d'entendre ces titres en live...